A aujourd’hui bientôt 25 ans, j’ai vécu principalement dans 4 villes européennes. Paris, Nantes, Londres, et aujourd’hui je travaille à Hambourg, dans le Nord de l’Allemagne. Quatre villes, et quatre ambiances complètement différentes. Mais ce que j’ai pu remarquer pendant ces années, c’est également à quel point l’urbanisme et les politiques publiques peuvent avoir un impact énorme sur le comportement des gens, et leur permettre ainsi d’adopter un comportement plus éco-conscient.
La voiture en ville, vraiment ?
L’élément majeur de mon point de vue concerne la place faite aux moyens de transport alternatifs, à savoir les transports en commun et le vélo. Dans ces quatre villes, le réseau de transport est assez élargi et offre beaucoup de possibilités. Bien entendu, Paris et Londres ont tous les deux le réseau le plus complet, permettant ainsi de traverser rapidement la ville… si le service fonctionne correctement ! Les récentes grèves à Paris ont démontré à quel point celui-ci pouvait être impacté en cas de mouvement social. Il suffit alors de voir le chaos qui règne actuellement dans la capitale française pour s’en rendre compte.
De même, souvent pris d’assaut aux heures de pointe, prendre le métro à Paris ou Londres devient rapidement étouffant. Cela n’empêche pas d’ailleurs les embouteillages dans ces villes. L’autre solution serait donc le vélo. Mais sur ce point, de grandes disparités apparaissent. Prenons par exemple le cas de Hambourg. Dans cette ville Allemande de près d’1.5 million d’habitants, le vélo fait partie intégrante du paysage. Il suffit de voir les tracés des pistes cyclables sur les trottoirs, ou bien la présence nombreuse de Statrad, ces vélos rouges en libre-service. Il est ainsi aisé de s déplacer à vélo, sans risquer d’avoir un accident. Et pourtant, l’Allemagne est réputée pour son obsession pour l’automobile !
A côté de cela, Paris représente le cas opposé. Se déplacer à Paris en vélo relève de l’aventure ! Pistes rares ou minuscules, vélos dysfonctionnant, il n’est pas aisé de profiter de l’air libre pour rouler en vélo le matin sur le chemin du travail. La maire de Paris a beau avoir une politique volontariste sur le sujet, néanmoins il faut bien avouer que les résultats ne sont pas tellement au rendez-vous. Au final, beaucoup de personnes utilisent leur vélo à Hambourg, contrairement à Paris, permettant ainsi d’y réduire la pollution.
Du vert, plus de vert !
Mon autre point touche à la présence d’espace vert et d’arbres au sein des ville. En 2011, Hambourg a remporté le lauréat de Capitale verte de l’Europe, et ce n’est pas pour rien. En effet, la ville a créé un réseau vert (“Grünes Netz”) relant les différents parcs de la ville, permettant ainsi de se déplacer sans rencontrer la moindre circulation. Cet aménagement donne à la ville cette ambiance si détendue que la population locale aime tant.
La ville avec ses habitants
Au final, les exemples de Paris et de Hambourg montrent à quel point l’aménagement urbain peut avoir un impact sur le comportement de ses habitants, et permettre de réduire la pollution environnante. Prenant mon cas personnel, moi qui ne faisais jamais de vélo à Paris, je ne peux m’en plus m’en passer à Hambourg. Ainsi, nous devrions tous agir pour pousser nos municipalités pour donner plus de place aux deux-roues dans les villes, et réduire les coûts des vélos en libre-service.
Café Vert 